Clairegoutte
Bloti dans un cirque de collines boisées,
Clairegoutte avec ses vieux toits, ses hautes cheminées, est dominé
par son église. On ne dit pas le temple ; on dit l'église
ou encore monastère.
Ses belles maisons de grès
rose et gris à plusieurs étages témoignent d'un riche
passé. Avant le rattachement de la principauté à la
France en 1793, le village était le siège du Consistoire
; le tabellion y résidait , le pasteur avait une cure importante
pouvant recevoir les hôtes princiers.
De nombreuses corporations : cloutiers,
forgerons, potiers de terre, tisserants, teinturiers, charpentiers, charrons,
tonneliers, taillandiers, sabotiers, meuniers animaient cette petite cité,
aujourd'hui village-dortoir puisqu'il n'y a plus qu'un cultivateur à
plein-temps.
Les fontaines jaillissantes avec leurs
goulottes de bronze et leurs grilles de fer forgé sont un reste
de son antique richesse.
Trois familles depuis des siècles ont fait le
village: les lselin, les Hory, les Grandjean auxquels s'ajoutaient des
Jodry, des Tournier, des Peltier.
La généalogie des deux premières
familles comptaient plus de cent noms, en 1840, pour la même génération.
D'où la nécessité des sobriquets comme Vôlot,
Broquet, Coquelle...
photo de Bernard Tournier