Frédéric-Fontaine
ll aurait fallu commencer par lui, car
en venant du Pays, à l'orée de bois, c'est Frédéric-Fontaine
que l'on découvre au milieu de ses vergers. Au printemps c'est une
féérie.
On l'appelle aussi le Novelaidge,
le nouveau village. Nouveau . 1588. Nouveau à côté
de ses voisins. Créé par le comte Frédéric
qui, dit-on, trouva à cet endroit une source bienfaisante alors
qu'il était perdu pendant une chasse.
Friedrich-Fontaine, ce nom est encore gravé sur
le pied de coupe de communion donnée par le Prince à la nouvelle
communauté, qu'il créa avec des réfugiés lorrains.
Le village, pendant longtemps satellite
de Clairegoutte du point de vue religieux et administratif, a sa mairie
et son église : salle de mairie au rezde-chaussée, oratoire
au premier, accolés à l'école, le tout flanqué
d'un curieux petit clocher cela depuis un siècle et demi, 1834.
Un foyer rural fut bâti vers
les années 1960. Le village lui-meme est construit depuis le bois
du Chérimont jusqu'à une zone de prés et d'étangs,
de chaque côté d'une grande rue en pente.
Village de cultivateurs et d'ouvriers,
Frédéric-Fontaine comptait autrefois de nombreux tailleurs
de pierre. Le dernier a taillé les armoiries du village qu'on peut
admirer sur la façade du foyer rural.
Les noms de familles étaient
et sont encore aujourd'hui : Faivre, Nardin, Croissant liés à
des sobriquets pittoresques, comme dans les deux autres villages, tels
que Bieugeot, Langlais, Carnot, Didas...
Frédéric-Fontaine comme
le Magny, et plus que Clairegoutte est resté attaché à
sa terre, à ses vaches montbéliardes, à ses cerisiers
et à ses fameux coco-jaunes.
photo aérienne Guillaume Evelyne