histoire de Magny Danigon

Le comte Renaud de Bavans était propriétaire du fief du Magny (dépendance de la terre d'Etobon) depuis 1304, date à laquelle il l'acquit de Richard, dit Banegnard, connétable de Bourgogne.

La version la plus citée est ensuite celle qui indique que l'ancienne seigneurie du Magny-Danigon (qui incluait aussi Couthenans et une partie de Clairegoutte) fut perdue par les héritiers de Renaud (alliés aux Barons comtois) lors du conflit qui les opposait à Eudes IV, duc de Bourgogne.

Eudes IV confia ses acquisitions à Hugues de Bourgogne et les fit par la suite entrer dans ce qu'on nomma la "Terre d'Etobon d'Hugues de Bourgogne".

Hugues de Bourgogne décida dès lors de faire construire un château au Magny- Danigon, afin de mieux défendre Etobon et la seigneurie de Lure dont il était gardien.

* 1349: Le fief est rendu par les héritiers d'Eudes IV aux deux filles du comte Renaud de Bavans.

* 1374: Le Magny passe aux mains de Jacques de Franquemont (mort en 1482), descendant de la famille de Bavans.

* 1537: Il fait désormais partie du fief de la seigneurie souveraine d'Etobon, sous la gouverne du duc de Würtemberg, comte de Montbéliard.

* 1580: Jean Ulrich de Steinek vend son fief à son suzerain Frédéric de Würtemberg: la seigneurie d'Etobon compte donc 4 villages (Magny-Danigon, Clairegoutte, Belverne et Etobon).

En effet, avant 1580, Belverne, Etobon et une partie de Clairegoutte formaient l'ancienne seigneurie d'Etobon. Celle là même que la comtesse Henriette avait affranchit de la "mainmorte" dès 1431.

* 1588: Le colonel de Villevineux (protestant réfugié) est châtelain du village.

* 1583: Le 4 Novembre, Frédéric décide d'affranchir de la mainmorte les habitants du Magny-Danigon (et de l'autre partie de Clairegoutte). Cette mainmorte était une servitude qui faisait des habitants une sorte de "locataires perpétuels " vis à vis de leurs seigneur.

Le village du Magny-Danigon fit partie du Comté de Montbéliard jusqu'à son annexion à la France. Il est envahit le 12 octobre 1792 par des hommes de la garde nationale, qui obligent les habitants à planter le drapeau tricolore.

Le 18 Septembre 1944, 40 jeunes des F.F.I. (Forces Françaises de l'Intérieur) tombent sous les balles allemandes. Un Mur des Fusillés rappelle leur souvenir.