Présentation d'Etobon
Population
268 habitants |
Superficie
1226 hectares |
Altitude
465 mètres |
Mais ETOBON est vivant ; c'est un peu un symbole de vie, d'ailleurs. Son château
fut brûlé en 1519 par Guillaume de Furstenberg, Seigneur d'Héricourt,
et, à cette occasion, le village fut dévasté et un certain
nombre d'habitants - déjà - emmenés à Héricourt.
En 1588 l'armée des Guise brûla la moitié des maisons et
massacra une partie des habitants.
Pendant la guerre de Dix ans (1631 - 1643) la peste et la famine ne laissèrent
que 22 habitants dans le village. Mais la vie chaque fois fut la plus forte,
et au siècle passé Etobon a eu jusqu'à 715 habitants, trois
fois sa population actuelle.
Le temple du village n'a pas été le témoin de tous ces
événements ; il fut construit de 1854 à 1858, sur l'emplacement
de celui édifié en 1602 par Shickhard. l'architecte du Comte Frédéric
de Wurtemberg, qui, à la même époque, construisait Saint
Martin à Montbéliard.
C'est un joli temple au clocher pointu au coeur même
du village, dans une large rue bordée de maisons bien tenues, dont
certaines sont charmantes. Les abords du temple sont un peu triste ;
grilles rouillées et herbes folles... ll est vrai que le presbytère,
tout à côté, est vide...
Dans un verger en contrebas quelques vieilles tombes émergent de la
neige. L'une d'elles, brisée, est celle de Claude BOUT (mort en 1616),
ministre du Saint Evangile à Belverne et Etobon et ses trois fils.
Sous les noms, des armoiries : un lion appuyé sur une épée.
L'intérieur du temple est digne d'attention : boiseries
sculptées ; belle chaire sculptée également, comme le
sont l'autel et les bancs.
La galerie est supportée par des piliers aux chapiteaux sculptés
de feuillages. L'ensemble est de très bon goût, et l'on se sent
bien dans cette église équilibrée, harmonieuse.
De Belverne à ETOBON la route s'élève par palliers. Du
côté du couchant, de belles échappées vallonnées,
quelques fermes isolées, puis les bois.
Ce jour là, la neige, tombée la veille en abondance, pesait
encore sur les branche, s'accrochait aux moindres brindilles, étincelait
par endroits, dans une clairière, sous un rayon de soleil fugitif.
Le chemin départemental vers Etobon émerge des bois tout-à-coup.
La vaste trouée bornée au nord par une forte butte est resplendissante
; quelques taches seulement : les piquets des pâtures, un ou deux bosquets,
puis les sommets des toits du village et le clocher qui se découpe
contre les pentes enneigées, à l'arrière plan.
Si vous passez par là au printemps ou en été tout sera
changé, mais tout sera pareil aussi... les maisons trapues au pied
des collines et le haut clocher aux tuiles jaunes et brunes, comme le poète.
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